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Mythe et réalité de Verdun / Aurélie Julia
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Le 21 février 1916, vers 7 heures, mille deux cents canons allemands se mettent à pilonner les positions françaises à Verdun et dans les parages. L'écho des bombardements se répercute jusque dans les Vosges ; jamais personne n'a entendu de sons aussi lourds. A midi, le tumulte redouble avec le déploiement des mortiers. A 16 heures, les batteries font feu toutes les quinze secondes : les hommes parlent d'un roulement de tambour infernal. Les abris souterrains et les refuges se soulèvent dans les airs puis s'effondrent. On ne voit pas à deux mètres : les formes disparaissent dans un nuage de fumée et de poussière ; les fantassins respirent des gaz toxiques ; le feu rampe et embrase le ciel. A 18 heures, la plupart des tranchées de premières lignes et des avant-postes sont aux mains des Allemands.
Voir le numéro de la revue «Revue des deux mondes, 01, 01/01/2014»
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