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"Salammbô" de Flaubert : bêtise et béance de la perception / Elise SchLurgers
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Le dégoût qu'exprime Gustave Flaubert à l'encontre de la stupidité de son temps semble aussi acerbe qu'absolu. Nous nous proposons d'observer la manière dont se déploie le motif de la bêtise dans l'oeuvre de Flaubert en cernant les dispositifs formels et énonciatifs par lesquels le processus littéraire médiatise la représentation du phénomène et de ses significations sociales. Reposant sur un éloignement tant temporel que spatial et culturel, "Salammbô" profite à la mise en spectacle de la bêtise et permet ainsi d'en interroger les conséquences. Pour échapper aux écueils d'un sujet vaste, chez Flaubert d'abord et chez d'autres écrivains ou essayistes ensuite, et du risque de vouloir saisir la nature même de la bêtise, nous oscillerons entre deux formes du phénomène - différenciables sans être rigoureusement opposables - et articulerons la bêtise à la figure de la béance dans une volonté d'envisager le trope comme un véritable outil de production et d'interprétation du sens.
Voir le numéro de la revue «Littérature, 195, 01/09/2019»
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