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Dérive de la rêverie et subversion du roman dans "Miracle de la rose" de Jean Genet / Dario Gibelli
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Dans "Miracle de la rose", Genet alterne le récit de son enfermement à la Centrale de Fontevrault avec les souvenirs de son séjour à la Colonie pénitentiaire de Mettray. Prétendument autobiographique, le cadre fontévriste du récit présente une série de contradictions portant sur l'énonciation et sur l'énoncé (structure paradoxale de l'instance narrative, flottements chronologiques, versions alternatives des mêmes épisodes) qui enfreignent les codes traditionnels du genre (autobiographique ou romanesque) et témoignent d'une relance capricieuse de l'invention qui fait de la rêverie et de la fuite dans l'imaginaire, inlassablement thématisés et illustrés, le véritable moteur de l'oeuvre.
Voir le numéro de la revue «Littérature, 197, 01/03/2020»
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