Syracuse

Avis des lecteurs

• LE REVIZOR - Nikolaï GOGOL 5/5

  Une pièce de théâtre désopilante : dans une petite bourgade du grand empire russe, le contrôleur redouté est annoncé par deux propriétaires fonciers, commères impénitents qui ont appris l’arrivée à l’auberge d’un jeune homme en provenance de St Pétersbourg que tous prennent pour le Revizor Le gouverneur, vénal pratique l'extorsion à tous les niveaux : il n’est que l’un des redoutables escrocs de cette administration ; le tribunal du juge n'a de tribunal que le nom ; le curateur des œuvres de charité se soucie fort peu des malades qui ne bénéficient ni de l'hygiène et encore moins des soins puisque le médecin ne comprend pas un mot de russe. L'inspecteur des écoles a déjà reçu un blâme. Quant au directeur des postes, il est d'une curiosité insatiable qui s'accommode mal de l'exercice de sa fonction. Tout n'est que gabegie portée au plus haut niveau d'où l'affolement du gouverneur et de ses acolytes devant l'arrivée inopinée de ce jeune homme que tous redoutent. Ils rivalisent donc de politesse, d'invitations, voire de dénonciations et rien n'est excessif pour lui rendre le séjour agréable. Le jeune homme est médusé d'une telle aubaine. Les personnages sont pittoresques, les situations fantaisistes, les réparties hautes en couleurs et la fin jubilatoire. Nikolaï GOGOL est né en 1809 et mort en 1852. Ses écrits ont souvent été jugés subversifs et censurés. Humaniste et soucieux du peuple, il affiche un patriotisme de bon ton mais reste nostalgique d'une l'Ukraine indépendante. Il a été à l'inspirateur de beaucoup d'auteurs russes des XIX et XX siècles.

  Christiane - Le 11 juillet 2024 à 12:16