"The Fabelmans" de Steven Spielberg
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Il y a plus d'une raison d'être ému aux larmes devant "The Fabelmans", qui n'est pourtant pas plus un mélo qu'il n'est suspect de chantage à l'émotion. La première de ces raisons dépasse le film. En tirant un roman d'apprentissage de ses propres souvenirs d'enfance, en remontant à la source d'une vocation de cinéaste qu'il situe, dès la première scène, dans une salle de cinéma bondée des années 50, Spielberg fait résonner soixante-dix ans d'histoire du cinéma dans une salle vide : le film a fait aux États-Unis un four monumental, tel qu'il fut aussitôt redirigé vers les plateformes. Il n'y a plus guère là-bas que la critique (devenue unanime) et la profession (meilleur film de l'année et meilleur cinéaste selon les Golden Globes) pour s'intéresser encore à Steven Spielberg. Sommaire. Spielberg rentre à la maison. Un visage comme un écran, entretien avec Michelle Williams. Michelle Williams, secrète derrière la porte. Le deuxième rétroviseur, entretien avec Tony Kushner. Rencontres du troisième rôle. De Palma, 'buddy double'. Naissance de la lumière. La caméra orpheline. Ballet spectral.
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 795, 01/02/2023»
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