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Livre
Les cendres d'Angela : une enfance irlandaise / Frank McCourt
Edité par Belfond. Paris ; France Loisirs. Paris - 1997
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LES CENDRES D'ANGELA - Franck Mc COURT
Franck Mc COURT n’a pas écrit un roman mais l’histoire de son enfance : et pourtant quelle histoire et quel roman ! Famille d’Irlandais de retour de Brooklyn après le décès de la dernière-née et qui illustre la vie misérable après la guerre en ce début de XXème siècle dans Limerick située sur le fleuve Shannon: le père, Malachy ne travaille jamais, dilapide l’argent au pub et ne rentre que quand il n’en a plus, en chantant à tue-tête des ballades irlandaises patriotiques et réveillant ses enfants en pleine nuit en leur faisant promettre de mourir pour l’Irlande. La mère, Angela se débat dans la misère la plus noire avec de nombreux enfants, entre la mendicité, la charité d’organismes caritatifs et les compromis : froid, famine, logements insalubres, maladies, rien n’est épargné y compris lorsque le père partira en Angleterre pour travailler mais continuera à ne jamais envoyer d’argent. La religion catholique est présente dans toutes les étapes de la vie. Le contexte est très dur mais l’auteur a retrouvé son esprit et sa voix d’enfant espiègle pour raconter avec un sens de l’humour très développé des faits qui pourtant ne prêtent pas à rire : les situations tragiques sont brusquement désamorcées par un vocabulaire voire des situations des plus cocasses. Les tentatives de travail de Franck dès l’âge de onze ans pour tenter de se substituer à la défaillance familiale sont émouvantes, son attachement à ses frères - auxquels il dédie son récit - est bouleversante lorsqu’à treize ans il se dit qu’il doit acheter des chaussures à son frère cadet Malachy, dès qu’il aura gagné suffisamment d’argent. Jamais il ne se plaint, acceptant les évènements avec naturel et gardant pour objectif de partir en Amérique. Ce qu’il réalisera en 1949, à l’âge de dix neuf ans. L’auteur est né en 1930 et mort en 2009 : « Les cendres d’Angela » a été écrit en 1996 et couronné de nombreux prix dès sa sortie dont le prix Pulitzer. La préface en est de son compatriote Colum Mc Cann que l’on ne présente plus
Christiane - Le 20 avril 2024 à 11:03