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Les Scénarios énergie-climat : Mise au point après la crise, Fukushima, Durban..., et les gaz de schiste
Article
Dans un article de 2011, Patrick Criqui avait présenté une série de scénarios d'évolution possible sur l'énergie et le climat, tenant compte de l'accord signé fin 2009 à la conférence de Copenhague sur le changement climatique. Il y montrait le changement de paradigme qui se profilait, à savoir un recul de l'approche top-down consistant à fixer des objectifs nationaux découlant d'objectifs internationaux formulés lors des grandes conférences, au profit d'une logique bottom-up qui, partant des politiques nationales mises en place dans le domaine de l'énergie et de la lutte contre le réchauffement, permet de dégager des scénarios à l'échelle mondiale. Quelques jours avant la publication de cet article, survenait l'accident de Fukushima, au Japon, relançant les débats sur l'énergie dans la plupart des pays recourant à l'énergie nucléaire. Cet événement, ajouté à la persistance de la crise de la dette, à l'essor des hydrocarbures non conventionnels (pétrole et gaz de schiste) et au piétinement des négociations internationales sur le changement climatique (Durban), modifie-t-il les scénarios alors envisagés, et dans quelle mesure ? Les auteurs se penchent sur la question. Ils commencent par examiner l'impact de ces évolutions et événements récents sur la conjoncture énergétique et climatique. Puis, après un rappel des quatre scénarios énergétiques mondiaux à l'horizon 2030-2050 élaborés en 2009 (auxquels s'ajoutaient deux scénarios de rupture), ils proposent une mise à jour tenant compte des conséquences du changement de contexte identifiées, en insistant particulièrement sur deux scénarios déterminants. Ils proposent enfin divers leviers d'action visant à "rendre possible la trajectoire souhaitable" (accords technologiques, instruments économiques, trajectoires nationales d'émission), sachant que même si l'on y parvient, les sociétés humaines ne pourront pas faire l'économie, à moyen-long terme, d'une substantielle baisse de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Voir le numéro de la revue «Futuribles, 390, 01/11/2012»
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