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Prospective énergétique : le possible, le souhaitable et l'acceptable / Bernard David
Article
Engagé fin 2012, un débat sur la transition énergétique en France s'est tenu durant près de huit mois au cours desquels diverses consultations avec les acteurs et le grand public ont eu lieu. Il devait aboutir à des recommandations en vue d'un projet de loi à l'automne 2013 mais, faute de terrain d'entente entre les acteurs, c'est une simple synthèse de ces débats qui a été remise au gouvernement en juillet 2013. Chacun restant sur sa position, le processus est en panne : l'élaboration du projet de loi est repoussée au printemps 2014, en vue d'une présentation au Parlement à l'automne et d'un vote avant la fin de l'année. Parmi les points listés dans cette synthèse, on relève une proposition visant à débloquer la situation : l'idée de "conduire un exercice prospectif partagé et éclairé par des scénarios macroéconomiques de la France et de l'Europe, des modélisations microéconomiques et des études multicritères s'appuyant sur les méthodes partenariales du Commissariat général à la stratégie et à la prospective". C'est un point important car dans ce type de débat qui vise à donner une orientation de long terme à la politique énergétique française, l'apport de la prospective est essentiel. Néanmoins, comme le montre cet article issu des réflexions du réseau de prospective PROSPER, les exercices de prospective énergétique, tiraillés entre des méthodes quantitatives et des approches qualitatives souvent empreintes de subjectivité, peinent à convaincre les décideurs et à déboucher sur des stratégies ou des mesures politiques à même de susciter un minimum d'adhésion.
Voir le numéro de la revue «Futuribles, 398, 01/01/2014»
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