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Avis des lecteurs

• Tambour battant 4/5

  Tambour battant de Volker Schlöndorff Né allemand en 1939, il sera français puis américain, fils d’un médecin. Ses mémoires s’ouvrent évidemment sur Cannes, le festival de Cannes 1980 où son film Le Tambour, adaptation du roman de Günter Grass lui valut la palme d’or qu’il dut partager avec Apocalypse Now le film de Francis Ford Coppola. Ce fit le point d’orgue de la carrière de Schlöndorff. Curieusement il fit des études brillantes de Philosophie en France avant de se tourner vers le cinéma et devenir assistant réalisateur de Melville, Resnais et surtout Louis Malle. Son premier succès sera l’adaptation d’un roman de Musil, Les désarrois de l’élève Toerless qui lui vaudra un prix de la critique également à Cannes. Autre succès quelques années plus tard avec L’honneur perdu de Katharina Blum en 1975. Il devient avec Fassbinder et Wenders le leader du renouveau du cinéma allemand. Ses mémoires sont intéressantes sur quelques points particuliers comme ses relations avec quelques grands écrivains allemands avec lesquels il restera lié comme Günter Grass ou Heinrich Böll ou bien des éléments de sa vie privée avec Margareth Von Trotta et ses nombreuses maîtresses. Pour le reste des bribes d’aventures cocasses avec des acteurs et des actrices célèbres, leurs manies, leurs phobies, leurs égos hypertrophiés mais rien de bien passionnant. Ce qui peut faire l’autre intérêt de ses mémoires c’est que l’homme a vécu les années 60 à 80 riches en événements politiques forts que ce soit en France ou en Allemagne. Engagé politiquement il produira quelques films très prisés dans cette période dans ce qu’on nommait le cinéma d’auteur. Une vie engagée pour ce cinéaste qui affiche désormais 86 ans qui a témoigné de son époque à travers sa production cinématographique. Intéressant pour les amoureux du cinéma mais on apprend assez peu sur lui par rapport à ses biographies que l’on peut trouver sur internet.

  M. LAVEZE Gérard - Le 04 juin 2025 à 07:07