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Nature & économie : sauver les forêts
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"Existe-t-il un forestier qui ait choisi son métier par appât du gain ? J'en doute. L'amour de la nature y est toujours pour quelque chose. Moi-même, qui ait fait de l'étude de la nature le but de ma vie et de mes réflexions, suis aussi un consommateur de bois. J'assemble, rabote, grave le poirier et le buis pour imprimer des images de la forêt, des rochers, des eaux et de leurs habitants sauvages. Un bel arbre n'est plus finalement que du bois. Ce double sentiment devant la beauté et l'utilité, la sympathie pour l'arbre vivant et l'amour du métier, nous le partageons tous, et cela me met à l'aise pour parler de la culture forestière et de la protection de la nature." Voilà un texte écrit par Robert Hainard, grand amoureux des forêts européennes, en 1949 ! Pour lui, une forêt sans ours n'est pas une forêt. Ce qu'il souhaite ? Un équilibre entre d'une part des forêts intégralement protégées et d'autre part des forêts de production. 60 ans après, le déséquilibre est patent.
Voir le numéro de la revue «L' Ecologiste, 36, 01/01/2012»
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