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Au grand jeu des nationalités
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"Communauté imaginée" selon l'historien Benedict Anderson, la nation est souvent analysée en termes subjectifs, et l'appartenance nationale perçue comme relevant de l'ordre du ressenti : on se "sent" - davantage que l'on n'est - français, mexicain, algérien ou japonais. Cette approche néglige pourtant un facteur prépondérant : la citoyenneté est ancrée dans la loi, codifiée juridiquement par le pouvoir politique. Droit du sol (simple, double ou différé), droit du sang (inconditionnel ou limité à un certain nombre de générations), naturalisation, attribution par mariage, etc. : chaque Etat est libre de définir comment il octroie la nationalité, avec parfois des injustices flagrantes.
Voir le numéro de la revue «Le Monde diplomatique, 718, 01/01/2014»
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