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La Résistance civile contre la corruption financière / Peter Ackerman
Article
La question dont traite cet article est de savoir comment l'action nonviolente, collective et organisée menée par la société civile et les citoyens ordinaires peut contribuer à accroître l'intégrité et la transparence en matière de finance internationale. Des travaux remarquables ont étudié les causes de la corruption financière, estimé la magnitude des flux financiers illicites et de l'évasion fiscale, évalué les coûts sociaux, économiques et politiques de ces derniers au sein des différents pays, et cherché à identifier des mesures juridiques et réglementaires appropriées. De tels débats se déroulent presque exclusivement au sein des élites, dans un cadre institutionnel et reflètent une approche "du sommet vers la base". Nous avançons qu'une autre dynamique peut être impulsée par la résistance civile, suscitant une pression "de la base vers le sommet" et se caractérisant par une participation citoyenne à grande échelle. Ces campagnes dites de people power, "pouvoir citoyen" ou "mobilisation citoyenne", cherchent autant à obtenir des réformes et des mécanismes de responsabilité qu'à perturber le statu quo et à changer les normes, les pratiques et les attitudes au sein du pouvoir politique et économique, comme de la société dans son ensemble.
Voir le numéro de la revue «Diogène, 243-244, 01/07/2013»
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