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Le Cadre infini - sur la poétique baudelairienne / Martin Rueff
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Baudelaire aimait les cadres : ceux des tableaux d'abord. Mais il aimait aussi le maquillage qui entoure les yeux et les fenêtres qui encadrent le ciel. On interroge cette fascination. Sa racine est énergétique - le cadre convertit la vaporisation en concentration. Tout est là. Mais il y a plus : nous avons besoin de cadres pour tenir nos fantômes. C'est ce que révèle une analyse du poème multiple Un fantôme dont la troisième section s'intitule Le cadre . Le cadre relève de l'esthétique baudelairienne et plus encore de l'imaginaire de la forme qui structure sa poétique. Le poème a besoin d'un cadre. Le poème est un cadre.
Voir le numéro de la revue «Littérature, 177, 01/03/2015»
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