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Rien à faire d'Artaud / Arnaud Rykner
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Parler d'Artaud, ce serait d'abord ça, se taire, ou plutôt faire taire une certaine partie inutile et bavarde, de soi et du langage. Faire taire le singe savant que chacun porte en soi, surtout quand il fait profession de penser, sinon d'écrire. Artaud ça sert à ça d'abord, peut-être qu'à ça, mais ça n'est pas rien. C'est tout sauf rien. €a apprend à tricher le moins possible à ceux qui ne peuvent pourtant rien faire d'autre que tricher, faute de pouvoir être Antonin Artaud - il faudrait dire chance de n'être pas cette souffrance-là, absolue, continue. Ne pas faire le malin, ne surtout pas faire le malin, et surtout pas avec Artaud. Mais est-ce seulement possible sans se brûler soi-même ?
Voir le numéro de la revue «Les Temps modernes, 687-688, 01/01/2016»
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