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Quelques enjeux d'une histoire de la mondialisation / François Chaubet
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La nouvelle histoire mondiale depuis les années 1980 venue, surtout, des Etats-Unis, a mis l'accent sur les circulations transnationales présentes dans l'histoire de l'humanité depuis, selon les auteurs, soit la haute Antiquité, soit le XIIIe s. mongol, soit la fin XVe s. Cette histoire circulatoire conteste donc les histoires nationales telles qu'elles avaient été élaborées au XIXe s. Elle peut mettre en oeuvre des méthodes historiographiques différenciées, de l'histoire des connections à l'histoire comparative en passant à l'histoire des systèmes-mondes. Ces modes de circulation transnationaux, longtemps maîtrisés par les seules élites, sont devenus à l'ère actuelle le fait également de populations plus modestes, à l'image des diasporas migratoires, étudiées aujourd'hui également par les anthropologues du contemporain. Si de nombreux historiens de la mondialisation, en partie issus du monde nord-américain, reflètent par là même le poids des Etats-Unis dans le modelage du monde actuel, il n'en reste pas moins que les histoires mondiales cherchent à se dégager de l'occidentalocentrisme qui fut si fort dans le monde savant européen depuis la fin du XVIIIe s.
Voir le numéro de la revue «Historiens et géographes, 434, 01/04/2016»
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