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Charles-Albert Cingria
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De son vivant, Charles-Albert Cingria (1883-1954) enthousiasmait et divisait. Parmi ses lecteurs, un petit nombre de thuriféraires acquis à son style inouï, à son érudition aussi nourrie que décalée, aux paradoxes de ses prises de position, et un nombre sensiblement plus grand d'irréductibles sceptiques, excédés, déroutés ou étourdis par son ton, ses pirouettes, son genre. Une appréciation de Jean Paulhan, qui, le premier, projetait de publier ses oeuvres complètes après 1945, donne le la de cette réception contrastée d'alors : " Il faut bien avouer que son style, à première vue, paraissait un peu baroque. On aurait dit l'une de ces mosaïques qui sont faites d'un assemblage de petites pierres de toutes les couleurs, mais c'était des pierres - pas du tout immobiles - qui n'arrêtaient pas de bouger, de tourner, de donner tous leurs éclairs. " Jusqu'à nos jours, admirateurs indéfectibles et irréductibles contempteurs ont continué à donner de Cingria une image imprécise, pétrie de préjugés, faute souvent d'avoir pu entrer dans l'oeuvre pour en savourer la richesse et en mesurerla complexité. Sommaire. Un Cingria de plein air. Cingria antimoderne. L'épaisseur du quotidien en récit. Cingria et l'autre. Tessons et tesselles. Cingria anti-orientaliste. Le latin chez Cingria : de l'imaginaire langagier à l'imaginaire politique. A la recherche de l'harmonie perdue... Cingria poète ? Sur le site Cairn : utiliser la navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier.
Voir le numéro de la revue «Littérature, 199, 01/09/2020»
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