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Filmer la France
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Régulièrement, les "Cahiers" sont revenus sur ces deux questions qui les intéressent depuis toujours : que fait le cinéma français de la France, et que fait-il de la politique ? Des questions bien sûr intimement liées, et qui furent dans cette revue l'objet d'importants ensembles ces dix dernières années : " La France, qu'en pense le cinéma ? " (no 665, mars 2011) et " Le vide politique du cinéma français " (no 714, septembre 2015). Si nous y revenons encore, ce n'est pas pour continuer à alimenter un serpent de mer de la critique ou nous raccrocher au marronnier de la campagne électorale, mais parce qu'une part importante de l'actualité cinématographique de ces prochaines semaines se cristallise à nouveau sur ces questionnements : "Nous" d'Alice Diop, et sa traversée de tout un pan de la banlieue parisienne, "Un peuple" d'Emmanuel Gras, qui a suivi pendant plusieurs mois un groupe de Gilets jaunes de Chartres, "Un autre monde" de Stéphane Brizé, qui nous renvoie aux limites d'un certain naturalisme, et bientôt "Viens je t'emmène" d'Alain Guiraudie, sur lequel nous reviendrons en mars et qui nous a donné envie de discuter avec ce réalisateur qui n'a cessé de repenser les liens entre son militantisme et ses films. Sommaire. Territoires invisibilisés, regards politiques. Inventer des distances, dialogue entre François Bégaudeau et Marcos Uzal. "Un autre monde" de Stéphane Brizé. A gauche doute ! entretien avec Alain Guiraudie. Foules sentimentales, le parti pris du peuple dans quelques films sur les Gilets jaunes. "Un peuple" d'Emmanuel Gras. L'intime et le politique, entretien avec Alice Diop. "Nous" d'Alice Diop.
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 784, 01/02/2022»
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