0 avis
La Shoah sur grand écran : entre représentation et trivialisation. Seconde partie : les traces de la Shoah dans les films. / Yohann Chanoir
Article
Pour Antoine De Baecque ("L'Histoire-caméra"), la coupure centrale dans l'histoire du septième art n'est pas de fait proprement cinématographique : il ne s'agit ni du passage du "muet" au "parlant", ni de la généralisation de la couleur. Reprenant la thèse de Gilles Deleuze, il fait de la Seconde Guerre mondiale avec la Shoah et la bombe atomique l'événement majeur qui entraîne la séparation entre le cinéma classique, "L'image-mouvement" (action-réaction) et le cinéma moderne, "L'image temps", qui repose sur la réflexion. Car, plus que simplement montrer, dans sa mise en scène de la solution finale, le cinéma a cherché à faire réfléchir. Les formes avec lesquelles les cinéastes ont mis en image l'extermination de masse ont ensuite circulé dans des oeuvres filmiques (mais aussi dans des feuilletons et des séries) apparemment sans rapport avec l'Holocauste.
Voir le numéro de la revue «Historiens et géographes, 459, 01/08/2022»
Autres articles du numéro «Historiens et géographes»
Suggestions
Du même auteur
De la même série