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Avis des lecteurs

• Marseille 4/5

  Marseille, porte du Sud d’Albert Londres. Marseille, début du 20 ème siècle, les années 20, Albert Londres est souvent passé par Marseille mais n’a jamais pris vraiment le temps de ressentir la ville, alors il va s’installer et regarder, sentir, deviner, s’imprégner, et c’est une très belle vision qu’il va nous restituer, en tout cas, la sienne, celle d’un voyageur journaliste. Une ville qui n’existe plus sous la forme qu’il nous raconte avec ses 7 kilomètres de quais qui charge et décharge les cargos avec ses cohortes de dockers, arrivés à ce travail harassant, par défaut, sans qualification. Un port qui sent les épices du moyen orient, l’Inde, des pays qui font rêver. Un port qui décharge ses migrants qui ont fui ou pensé que Marseille pouvait être leur salut ou leur porte d’entrée vers un monde meilleur. Il y a les quartiers, arabes, noirs, l’arrivée des arméniens, la Canebiére et ses quelques immeubles. Des descriptions qui susciteraient l’incrédulité aujourd’hui comme ces éléphants en transit, ces moutons et ces chameaux. Et clou du spectacle, l’invraisemblable histoire du café, du Moka. Excellente lecture, un texte très vivant et pour qui connaît bien le Marseille d’aujourd’hui, peinera à croire ces histoires qui ne datent que d’un petit siècle.

  M. LAVEZE Gérard - Le 04 janvier 2025 à 07:41