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Avis des lecteurs

• Satyricon 3/5

  Le Satiricon de Pétrone La scène se passe en Italie, l’endroit n’est pas précisé, dans le sud peut-être, deux jeunes gens sont sous le portique où enseigne le rhéteur Agamemnon, Encolpe et Ascylte. Ce dernier recherche l’amour de Giton, amant du premier. Ils n’ont pas d’argent, sont sûrement de bonne famille mais en rupture, et lors d’une sombre histoire de manteau volé se voient invités chez un homme dont le fortune est immense, Trimalchion. C’est un long et fastueux banquet auquel ils participent, cochons entiers, volailles et vins de toute sorte, repas agrémenté des discours de Trimalchion, aussi prétentieux et inculte que riche. C’est une succession de plaisirs gustatifs et charnels, les libations vont bon train. À la sortie du banquet les amis se fâchent et Giton choisit de suivre Ascylte au désespoir d’Encolpe. C’est alors une suite d’aventures diverses avec le poète Eumolpe puis la rencontre avec Circé alors qu’il ont embarqué puis fait naufrage. Le Satiricon n’est pas un roman, c’est une suite de fragments de récits dont le seul et le plus important en cohérence est le dîner de Trimalchion. Néanmoins une grande partie des textes ont pour fil conducteur la relation de Giton, esclave vraisemblablement, avec Ascylte et Encolpe, Giton oscillant entre les deux, Encolpe étant handicapé régulièrement par une impuissance sexuelle dont l’a frappé le dieu Priape. C’est un récit en prose avec des passages poétiques, attribué sans certitude à Pétrone. L’homosexualité et toutes les déviances sont clairement évoquées, signe peut être d’une décadence de l’époque si l’on veut y voir un message. Intéressant pour l’étude des mœurs de l’époque, ce n’est pas un livre marquant en ce qui me concerne, beaucoup de mots pour pas grand chose, le film de Fellini sera beaucoup plus sulfureux et plus démonstratif.

  M. LAVEZE Gérard - Le 09 mai 2025 à 08:41