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Verdun 1916. Réflexions sur un événement et son enseignement / Marc Vigié
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Alors que l'année 1916 aura connu sur tous les fronts, sur terre comme sur mer, des affrontements majeurs et très meurtriers, l'année 2016 aura été essentiellement dédiée à la commémoration de la bataille de Verdun. En quelque sorte, Commémorer Verdun, c'est commémorer la Grande Guerre. Comment expliquer cette métonymie ? Si Verdun occupe cette place essentielle dans la mémoire nationale, c'est bien sûr parce qu'il s'agit d'un événement exceptionnel. en ce sens qu'il devient en même temps qu'il advient. Verdun est aussi à bien des égards un événement paradoxal. Enfin, Verdun, depuis l'origine, est le lieu et l'objet d'une surcharge mémorielle : les mémoires s'y superposent sous l'effet d'instrumentalisations diverses et entourent l'événement de significations complexes. Comment l'enseignement porte-t-il le témoignage de l'événement et de ses traces ? L'enseignement de la Première Guerre mondiale a sa place dans les programmes scolaires et les approches retenues pour son étude ont beaucoup évolué en un siècle. Il en est de même pour la place de Verdun dans la recomposition didactique de l'histoire du conflit, au collège comme au lycée. La fabrique scolaire de l'histoire enregistre les évolutions historiographiques mais elle est aussi en synergie avec les enjeux mémoriels. Les conditions actuelles de cet enseignement rappellent le rôle essentiel du professeur.
Voir le numéro de la revue «Historiens et géographes, 436, 01/09/2016»
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