0 avis
Bio venu d'ailleurs (Ce) / Patrick Arnoux
Article
L'enthousiasme pour les produits bio se traduit depuis 10 ans par une croissance annuelle du marché français avec une sérieuse accélération à 20% entre 2016 et 2017, mais il n'est pas sans rencontrer de problème en matière d'approvisionnement. La demande est florissante, la distribution est mature, mais la production est insuffisante. Alors que le bio semble prometteur et qu'il pourrait permettre au secteur agroalimentaire de valoriser ses production, la France enregistre un déficit commercial en produits bio estimé à près de 2 milliards d'euros, soit plus de 20% du marché (8,4 milliards d'euros). En cause : le retard des agriculteurs français par rapport à leurs homologues européens et le manque de conversion des industriels-transformateurs. Autre phénomène : les produits sont exportés bruts et ce sont les produits transformés qui sont importés. Or, contrairement à une idée reçue, ce sont les produits transformés (épicerie, produits laitiers, légumes cuisinés) qui représentent le plus gros du marché, et non les produits frais (fruits et légumes). Ainsi, en plus des surfaces cultivables bios, c'est sur le développement des entreprises du secteur que les efforts politiques doivent être portés. Des précisions. Données chiffrées.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1943, 16/11/2018»
Autres articles du numéro «Nouvel économiste»
Suggestions
Du même auteur
De la même série