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La Chute de Carlos Ghosn / Leo Lewis
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Dirigeant renommé de l'alliance automobile franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi, considéré comme l'un des plus grands hommes d'affaires de son temps, Carlos Ghosn a pourtant tout perdu à l'automne 2018, lorsqu'il a été arrêté pour falsification de déclarations financières et abus de biens d'entreprise. Il avait bâti un empire automobile avec son groupe, envisageait même de fusionner avec Fiat-Chrysler et rêvait de déboulonner Toyota et Volkswagen. Ses ambitions sans limite existaient à travers ses opérations financières de haute volée, sa réputation s'était construite sur sa capacité à faire baisser les coûts et à motiver l'ensemble de ses équipes comme rarement d'autres patrons y étaient arrivés. Au fil des années, ce prestige a toutefois commencé à s'écorner. De plus en plus préoccupé par son statut personnel, à la recherche de richesse, il avait mis ses entreprises à son service et non plus l'inverse. En interne, les critiques des cadres semblaient gagner en intensité mais toujours dans le plus grand secret tant la crainte des représailles était grande. Jusqu'à cette arrestation à l'aéroport de Tokyo, que Carlos Ghosn lui-même considère comme "une embuscade" dans laquelle il est tombé. Et qui lui a fait perdre tout ce qu'il avait construit. Pas de chiffres. Quelques données chiffrées.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1993, 15/11/2019»
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