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Livre
Les trois meurtres de William Drever / John Wainwright
Edité par Sonatine éditions ; Impr. Floch - 2022
Refaire sa vie. C'est ce que tout le monde conseille à Carol Drever. A-t-elle vraiment le choix ? Son mari, William, un comptable sans histoires, vient tout juste d'être condamné pour le meurtre de trois femmes. Après vingt-trois ans de mariage, Carol est encore sous le choc. William est coupable, cela ne fait doute pour personne. Il s'est défendu sans conviction, il n'a pas fait appel. Pour sa famille, désormais, c'est comme s'il avait cessé d'exister. L'homme qu'ils ont connu n'est plus. Alors que Carol essaie tant bien que mal de reprendre une existence normale, une certaine Ruth Linley vient sonner à sa porte. Avec une nouvelle stupéfiante à propos de William. Qui va conduire les siens à reprendre l'enquête pas à pas, à la recherche des pièces manquantes. John Waiwright était l'un des auteurs de chevet de Simenon. A la lecture de ce livre, on comprends aisément pourquoi. On retrouve en effet chez l'écrivain anglais tout ce qui nous charme chez l'auteur des Maigret : un don incomparable pour les portraits de personnages complexes, englués dans leur vie quotidienne, une attention sans pareille au facteur humain alliée à un sens de l'intrigue phénoménal.
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Une pure merveille
Les trois meurtres de William Drever, dernier titre de John Wrainwright publié par les éditions Sonatine, en 2022, s'aligne dans les polars psychologiques purs et durs. En effet, le roman s'ouvre sur un procès : celui de William Drever, coupable de différents assassinats. Mais très vite, des questions se posent quant aux motifs réels du meurtrier. Les doutes centrés autour de sa personnalité, son comportement passé et/ou présent vis à vis de son entourage, sa famille apparaissent rapidement. Des failles, des secrets révèlent également une personnalité trouble aux multiples facettes. Malgré cela, des interrogations subsistent concernant sa culpabilité. John Wainwright joue avec les nerfs de ses lecteurs en distillant au compte-gouttes, mais, avec moult détails de nombreuses incertitudes concernant ledit William Drever, un individu énigmatique et complexe. Une certaine perplexité s'installe petit à petit au fil des pages puisque des doutes se manifestent vite fait bien fait autour de l'identité réelle de l'assassin ainsi que sur les raisons ayant poussé William Dever à s'accuser des divers meurtres. John Wrainwright bâtit son roman autour d'une intrique qui s'apparente à une vaste manipulation de la part d'un être - William Drever - qui n'apparaît pratiquement jamais mais dont on parle tout le temps à travers son portrait. Le fil conducteur de l'intrigue est d'une grande banalité mais d'un machiavélisme et d'une perversité poussés à son maximum puisqu'il est pratiquement impossible de démêler le vrai du faux dans cette sombre affaire de morts inexpliquées. En clair, un excellent polar que l'on dévore littéralement une fois commencée la lecture.
DAGUENET Marianne, Bibliothécaire - Le 11 juin 2023 à 22:17