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Kaul retrouve la lumière / Marcos Uzal
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Parmi les grandes cinématographies mondiales, le cinéma d'Inde, aussi divers que les régions qui forment ce pays, est l'un de ceux que nous connaissons le moins en France. Entre Satyajit Ray et la découverte tardive des productions classiques de Bollywood (les géniaux Raj Kapoor et Guru Dutt, notamment), seul le grand Ritwik Ghatak est vraiment parvenu à se frayer un chemin dans la cinéphilie française. Les quatorze films constituant le programme " Un automne indien " proposé par le Festival des 3 Continents à Nantes en novembre 2022 ont prouvé à nouveau combien ce que l'on a appelé le "Parallel cinema" (en gros, tout ce que l'Inde a produit en parallèle de l'industrie hollywoodienne des années 50 au début des années 90) demeure un continent à explorer, peuplé de cinéastes aussi importants qu'injustement inconnus chez nous, tel que Mrinal Sen, Govindan Aravindan, Adoor Gopalakrishnan ou John Abraham. La sortie de quatre films inédits de Mani Kaul (1944-2011) est un véritable événement, tant a été totalement négligée ici (en dehors de quelques festivals) l'oeuvre du plus audacieux auteur du Nouveau cinéma indien des années 60-70.
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 794, 01/01/2023»
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