Livre

L' inconsolé / Kazuo Ishiguro

Ishiguro, Kazuo (1954-....). Auteur

Edité par Gallimard. [Paris] - 2010

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Avis des lecteurs

  • L’inconsolé 5/5

    L’inconsolé de Kazuo Ishiguro Ryder, le narrateur, est un pianiste célèbre, il arrive dans une ville européenne indéfinie mais plutôt vers l’Est, Pologne Tchécoslovaquie, Hongrie ou Allemagne, c’est ce que laissent supposer les noms des habitants. Il est accueilli dans l’hôtel par le réceptionniste car monsieur Hoffman, le directeur est sorti. Les bagages sont montés par Gustav, un homme puissant qui se vante de porter trois valises en même temps sans les poser à terre, et il en profite pour demander à Ryder un service, il n’a pas parlé à sa fille Sophie depuis de nombreuses années bien qu’il la voit très souvent ainsi que son petit fils Boris. Ryder accepte de lui parler bien que l’objet de la démarche s’avère particulièrement confus. Quand Hoffman le directeur revient, il assure Ryder que tout ira bien pour la soirée du jeudi et il a également une requête personnelle, sa femme collectionne les coupures de presse et elle serait honorée qu’il puisse regarder ce recueil, ce serait très rapide. Ryder s’inquiète de son emploi du temps serré avec toutes les visites qu’il a promis de faire. Tout le monde l’assure que tout ira bien, même Brodsky le chef d’orchestre alcoolique s’est remis à répéter très sérieusement. Dernière requête en date, le fils d’Hoffman, qui fait du piano, lui demande de l’écouter et lui donner son avis sur son jeu, ça ne lui prendrait pas longtemps. S’installe alors un jeu curieux entre Ryder et les habitants de cette petite ville, il est attendu comme le messie, les élites le persuadant que sa venue va redonner un élan à la culture et en même temps il n’est question avec lui que de problèmes personnels. Plus surprenant encore il semble connaître certains des locaux comme Sophie qui le tutoie ou d’autres qui lui parlent d’un temps où ils se seraient connus. Un livre écrit à la première personne qui nous entraîne dans un monde étrange et qui n’est pas sans rappeler « Auprès de moi toujours » quant au procédé narratif. Tout semble cohérent jusqu’au moment où, par un détail ou une action insolite, on s’interroge sur ce que l’on a compris ou cru comprendre, car la logique du récit s’estompe momentanément pour reprendre un peu plus loin, à cet égard la relation entre Ryder Sophie Boris et Gustav est exemplaire. Mais le doute est désormais dans la tête du lecteur qui ne verra plus le récit du même œil, il est entré dans un univers indéfini où les repères sont flous. C’est un monde légèrement kafkaïen qui semble émerger et dès lors le lecteur va guetter les indices de ce qui peut être la réalité, les souvenirs ou un rêve, pourquoi pas. Brillant et envoûtant.

    M. LAVEZE Gérard - Le 04 décembre 2024 à 10:31