Livre

Kaputt / Malaparte

Malaparte, Curzio (1898-1957). Auteur

Edité par Gallimard. [Paris] - 1969

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  • Kaputt 4/5

    Kaputt de Curzio Malaparte En avant propos Malaparte raconte l’histoire de son manuscrit écrit chez un paysan ukrainien pendant la seconde guerre mondiale, sa division en trois parties données à trois personnes différentes et qu’il récupérera plus tard intégralement puis finira par publier en 1944. Malaparte était correspondant de guerre auprès de l’armée allemande et de ses alliés roumains et finlandais de mi 41 à fin 43. Dans la première partie intitulée Les Chevaux, le premier chapitre intitulé «Du côté de Guermentes » met en scène le prince Eugène, on est en Suède, on ressent immédiatement le côté décadent de l’ambiance et la distance par rapport aux horreurs de la guerre qui sont évoquées avec une sorte d’indifférence. Écrit à la première personne, le roman oscille entre réalité et fiction, sans que la frontière soit bien définie. Il croise des personnages célèbres qui devisent tranquillement semblant peu soucieux de l’intensité et de l’importance de la guerre qui se déroule à proximité. Après la Suède, Malaparte nous transporte vers Balta en Ukraine à l’été 41 auprès des cavaliers roumains pour évoquer des odeurs de charogne en contrepoint des événements mondains suédois que l’on venait de quitter. Au milieu du désordre un prisonnier Tartare, pieds et poings liés. Longs passages dans ce premier chapitre sur l’univers de Proust( dont on a comparé le style avec Malaparte, ce qui ne m’a pas du tout paru évident) avec Charlus et madame de Guermentes( allusion au titre du chapitre). De nouveau un passage hits du temps avec le prince Eugène avant la narration du drame du lac Ladoga, un millier de chevaux qui fuyaient des feux déclenchés par des bombardements entre allemands et russes, plongèrent dans le lac et s’apprêtaient à rejoindre la rive opposée lorsqu’ils furent pris par un rare événement climatique qui vit l’eau durcir subitement jusqu’à moins 40 degrés Celsius. Les soldats durent casser la glace à la pioche pour les dégager. La première partie s’achève sur cet épisode sinistre. Suivent cinq autres parties, les Rats, avec le ghetto de Varsovie et le «roi de Pologne »Frank, les Chiens, avec les panzers qui luttent contre »les chiens anti chars chargés d’explosifs », le chien du ministre italien Spin lors du bombardement de Belgrade, les Oiseaux, les Rennes qui passent sous la fenêtre et font un bruit de danseuses andalouses et les Mouches. Malaparte nous entraîne aux quatre coins de l’Europe entre horreur et humour noir, des descriptions sordides et picaresques. L’écriture est très belle mais je n’ai pas suivi son récit avec plaisir, son humour m’a lassé froid et j’ai eu bien des difficultés à terminer son livre. J’y reviendrai, peut-être pas le bon moment.

    M. LAVEZE Gérard - Le 25 mai 2025 à 09:48