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Simone Weil et l'Enracinement / Martin Duru
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Et si l'âme avait, au même titre que le corps, des besoins fondamentaux ? Pour Simone Weil, cela ne fait aucun doute, et leur satisfaction est une obligation. Disparue en 1943, à seulement 34 ans, elle détonne : voici une philosophe à l'oeuvre singulière, inclassable, doublée d'une militante de la cause ouvrière et d'une mystique tendue vers Dieu et l'absolu. A la fin de sa vie, elle fait de l'enracinement l'un des besoins vitaux de l'âme : il est nécessaire pour l'homme d'avoir des racines, d'inscrire et de construire son identité au sein de milieux sociaux, culturels ou professionnels. Jacques Julliard montre que ce thème de l'enracinement, loin d'être conservateur, répond au souci de (ré-)ancrer les individus, de les émanciper de toute domination extérieure. Le géographe Michel Lussault souligne, lui, l'actualité de la notion à l'heure de la mondialisation... Vaste programme, de quoi alimenter en substance la vie spirituelle...
Voir le numéro de la revue «Philosophie magazine, 83, 01/10/2014»
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