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Syrie, de la révolution laïque et démocratique à Daech / Fabrice Balanche
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En 2011, il était communément admis que Bachar el-Assad allait tomber après quelques mois de contestation comme un fruit mûr, que la révolte syrienne était pacifique, laïque et démocratique, et qu'il n'existait aucun danger de radicalisation car la société civile syrienne allait s'opposer à toute dérive. Le communautarisme qui structure la société syrienne était complètement nié par les chercheurs en sciences sociales, tout comme la réislamisation, à tendance salafiste, de la société syrienne depuis les années 1990. De plus, il était clair, dès 2011, que Bachar el-Assad allait bénéficier d'un soutien sans faille de la Russie et de l'Iran, ce qui lui permettrait de résister à une insurrection rapidement soutenue par les ennemis de l'Iran. Une partition de facto du territoire se met en place L'objectif de l'armée syrienne n'est plus de reprendre l'ensemble du pays, mais de sécuriser sa zone en éliminant les poches rebelles qui s'y trouvent. Au final, il n'existe pas de bon scénario en Syrie, le pire est sans doute encore devant nous car nul ne semble en mesure de maîtriser Daech.
Voir le numéro de la revue «Hérodote, 160-161, 01/03/2016»
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