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L' Histoire croisée, une proposition d'étude transnationale : l'exemple de la France et de la Pologne / Lidwine Warchol
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L'étude de l'Histoire, tant dans les programmes du secondaire que dans les études supérieures relève avant tout, dans tout pays, d'un cadre national : il s'agit de transmettre un passé à partir de méthodes et de propositions historiographiques susceptibles d'en renouveler les approches. Certaines d'entre elles conduisent à une approche internationale, par l'étude de la rencontre avec d'autres pays; bien souvent cette approche relève avant tout de l'histoire militaire, l'histoire diplomatique ou économique. Les études d'histoire comparative de leur côté proposent d'utiliser les mêmes concepts, les mêmes questions historiographiques dans plusieurs pays différents en les plaçant en miroir les uns des autres. A ce jeu des différences et des similitudes, l'objet d'étude se définit de plus en plus et s'affine. Mais l'étude comparative ne suppose pas l'étude des contacts entre les deux entités. Cette démarche relève de l'histoire croisée, à savoir l'étude des transferts culturels entre deux pays. D'un point de vue méthodologique, il s'agit non pas d'une étude parallèle d'un même phénomène, dans une approche synchronique, mais au contraire d'une étude d'un phénomène sur un temps long et de sa transformation à partir de son évolution dans un espace national puis dans un autre. Il s'agit de considérer un espace national de départ - ici la France -, de le confronter à un autre - la Pologne dans le cadre de notre étude - et d'observer ce qui, à partir de la confrontation, revient dans l'espace de départ.
Voir le numéro de la revue «Historiens et géographes, 441, 01/01/2018»
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