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Avis des lecteurs

• Aux armes 4/5

  Aux armes citoyens! De Louis Calaferte Baroquerie en un acte avec couplets. Sur un pas de danse entrent le boutiquier et la boutiquière, il ouvre le rideau, elle époussette les rayons. Il chante « Vivre dans ma boutique Tique tique tique tique tique tique C’est ça qu’est mon éthique Y a rien d’plus sympathique » Elle chante « Vivre dans un’ boutique Tique tique tique tique tique Pour un’ femm’ volcanique C’est un’ vie idyllique!» Ils chantent ensemble, sont amoureux, puis entre un étudiant qui veut du parmesan du chianti et de la farce, une jeune fille veut de la cire d’abeille tandis que son apparition enchante l’étudiant qui délire et commande citrons, concentré, aubergines alors que rentre une vieille nounou épuisée qui mangerait bien de la bouillabaisse. Apparaissent alors deux fossoyeurs avec pelles et brouettes qui entonnent « C’est nous qu’on est les fossoyeurs C’est notre gloire et notre honneur » Dernier personnage à entrer en scène, un gênerai qui part en guerre, à l’aube, il attaque au sud au Nord à l’ouest et à l’est. Délirant, grotesque baroque, une pièce qui part dans tous les sens, des rimes qui s’entrechoquent pour le plaisir du son. Poétique et grivois, Calaferte a dû beaucoup s’amuser à écrire cette sorte de pochade de quelques dizaines de pages hilarantes et sans prétention tout en nous contant la guerre et ses profiteurs en raccourci.

  M. LAVEZE Gérard - Le 18 juillet 2024 à 07:01