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De l'écologie circulaire à l'écologie intégrale / Dominique Bourg
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La démission, fin août 2018, du ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a tragiquement pointé les limites de la capacité d'un gouvernement à agir de façon concertée en vue d'un changement systémique et de long terme pour la société qu'il a la charge de représenter. "Je ne comprends pas, disait-il, que nous assistions les uns et les autres à la gestation d'une tragédie bien annoncée dans une forme d'indifférence. La planète est en train de devenir une étuve, nos ressources naturelles s'épuisent, la biodiversité fond comme neige au soleil. Et ce n'est toujours pas appréhendé comme un enjeu prioritaire". Il est difficile pour l'heure d'estimer dans quelle mesure cette démission spectaculaire a ou aura pour effet de réveiller les consciences, mais l'année 2018, particulièrement chaude et marquée par de nombreuses catastrophes climatiques, est venue confirmer l'urgence qu'il y a à se mobiliser pour tenter de limiter le réchauffement climatique. Parmi les options régulièrement mises en avant, le modèle de l'économie circulaire suscite une attention croissante. Système économique d'échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits, vise à augmenter l'efficacité de l'utilisation des ressources et à diminuer l'impact sur l'environnement, il se présente comme une alternative au modèle économique actuel, qualifié lui de linéaire car caractérisé par l'extraction de matières premières qui sont transformées puis mises sur le marché économique et peu recyclées en fin de vie au niveau mondial. Comme le montre ici Dominique Bourg, ce système vertueux constituerait un pas dans la bonne direction, mais au regard de la gravité de la situation environnementale actuelle, il faudrait sans aucun doute aller encore plus loin. C'est ce qu'il préconise en plaidant pour la mise en oeuvre d'une écologie "intégrale", véritable remise en couse de notre système de production-consommation et de nos modes de vie, mois qui nécessite d'être portée par les pouvoirs publics, seuls à même d'imposer aux citoyens les changements requis en vue de préserver l'intérêt général de l'humanité à long terme. Explications. Pas de chiffres.
Voir le numéro de la revue «Futuribles, 428, 01/01/2019»
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