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Les yeux de Milos
Les yeux de Milos de Patrick Grainville Déjà dans le placenta, Myriam trouva les yeux de Milos très spéciaux, ils le furent effectivement vers ses dix ans. Zoé son amoureuse de l’époque lui lança du sable et quelques temps plus tard il éprouva des douleurs qui l’obligèrent à porter des lunettes pour se protéger. Myriam l’a ait appelé Milos suite à un séjour en Crête et son ancien roi Minos. Perturbé, Milos s sera suivi par une psy qu’il abandonnera rapidement. A 16 ans il découvre la sexualité avec Marine, ils sont anti pis et passent leurs journées à la place sous le soleil de la Méditerranée. Milos adore deux peintres, Picasso et Nicolas de Staël, exposés au musée dans le château. Lors d’un déjeuner avec Samantha, une amie de sa mère, cette dernière va lui faire des avances auxquelles Milos ne résistera pas d’autant qu’elle est particulièrement sexy et qu’elle écrit une thèse sur Picasso en juillet 1937. Cette relation va mettre à mal son lien avec Marine. Antibes, la mer, le soleil, le sexe tel est le fond du tableau que nous brosse Grainville et sur lequel vont se superposer des personnages, des artistes, Picasso, Nicolas de Staël, Man Ray, Dora Mar, Paul Eluard et les innombrables amants et maîtresses qui gravitèrent autour dans ces années 30/40. La figure du Minotaure plaquée sur Picasso est particulièrement bien vue. Milos faisant des études d’archéologie, se rajouteront sur le même principe, les grands sites préhistoriques de la Dordogne avec comme figure tutélaire l’incontournable expert de l’époque, l’abbé Breuil. C’est bien écrit, bien ficelé, bien documenté mais il y a dans tout cela un côté artificiel, des liens entre la Grèce, les artistes et Milos un peu forcés qui m’ont progressivement éloigné de ce livre et du plaisir de le lire. Malgré l’érudition de l’auteur, la mayonnaise n’a pas prise en ce qui me concerne. J’ai eu l’impression de lire une bio de Picasso, de Staël et de Breuil avec des interludes d’une histoire terriblement banale, celle d’un certain Milos qui confondra longtemps désir et amour.
M. LAVEZE Gérard - Le 11 octobre 2024 à 08:00