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Regard sur le soft power chinois. A propos du rapport de l'IRSEM sur les opérations d'influence chinoises / Inès Cavalli
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Alors que la crise Covid a mis au jour de nombreuses dépendances des Etats occidentaux, et en particulier européens, à l'égard de biens et matières stratégiques massivement produits en Chine, et que la rivalité sino-étatsunienne fait régulièrement la une de l'actualité, un rapport publié par l'IRSEM cet automne a fait grand bruit en France. Il porte sur les "opérations d'influence chinoises", autrement dit sur la façon dont Pékin s'immisce dans les entreprises, organisations et institutions étrangères pour asseoir son image et défendre ses intérêts. Il souligne en particulier le basculement qui est en train de s'opérer entre une période (en passe d'être révolue) durant laquelle la Chine usait de son soft power pour séduire à l'international, en donnant d'elle une image très positive, et une nouvelle période marquée par une attitude plus offensive, consistant à susciter la crainte, considérée comme un moyen désormais plus efficace au service des intérêts chinois. Inès Cavalli présente ici les grandes lignes de ce rapport très dense (plus de 600 pages) ; et ce qu'il révèle des ambitions de Pékin et des moyens (notamment technologiques) utilisés pour les servir.
Voir le numéro de la revue «Futuribles, 446, 01/01/2022»
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