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Livre
Le peuple de mon père : roman / Yaël Pachet
Edité par Fayard ; Dupli-print - 2019
Il faut écrire.Jamais mon père n'en formulait aussi clairement l'injonction, mais c'était ce que je ressentais à ses côtés. Il me demandait toujours si j'étais en train d'écrire comme on prend des nouvelles d'un proche.Dans son enfance tourmentée, alors qu'il se plaignait de l'ennui, son propre père lui avait sévèrement répliqué : « Tu t'ennuies ? Tu n'as qu'à avoir une vie intérieure ! Alors tu ne t'ennuieras jamais? »Et mon père a obéi. Au-delà sans doute de ce que mon grand-père envisageait ; jusqu'à consacrer à cette vie intérieure des milliers d'heures et des centaines de pages, et jusqu'à me transmettre à sa façon ce qui demeure le plus beau cadeau que j'aie reçu de lui. Yaël Pachet est entre autres l'auteur de On est bien, on a peur (Verticales, 2002) et de Mes établissements (Verticales, 2004).
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Le peuple de mon père
Le peuple de mon père de Yaël Pachet Il était professeur de littérature à Jussieu, il avait été élevé dans la tradition juive, l’étude des livres, il avait refusé de devenir médecin comme son père, il voulait devenir écrivain. Quand il eut terminé sa thèse sur le stoïcisme,à travers la figure de Cléanthe, il fut nommé à Berkeley pour quelques heures de cours, il était déjà père d’un petit garçon, elle, sa fille viendrait plus tard. Ainsi commence le livre sur l’auteure consacre à son père, hommage posthume qui, tout en évoquant sa vie, une biographie détaillée, évoque tout ce qu’elle lui doit, tout ce qu’il lui a apporté directement ou indirectement. Ce père qu’elle sacralise, trotskiste dans sa jeunesse avec sa femme, distribuant le journal La Voie Communiste, qu’elle aime, qui lui a donné le goût des lettres, le goût d’écrire. C’est aussi une chronique familiale qui fait revivre parents, cousins, oncles et tantes originaires de l’est, persécutés ou exécutés au fil des guerres qui ont éliminé tant de juifs. Souvenirs également des contes racontés chez les juifs hassidiques dont l’origine se perd dans la nuit du temps. Un livre que j’ai fini par lire en travers, l’ennui m’a gagné progressivement. Il est bien écrit mais s’adresse selon moi plus à un cercle familial restreint qu’à un grand public. Je ne connaissais pas Pierre Pachet, écrivain, intellectuel et le livre de sa fille ne m’a guère donné envie de le découvrir plus que ce qu’elle en révèle.
M. LAVEZE Gérard - Le 29 novembre 2024 à 09:00