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Avis des lecteurs

• Parlez-moi d’amour 5/5

  Parlez-moi d’amour de Raymond Carver. 17 nouvelles composent ce tome 2 de ses œuvres complètes. Un homme a mis ses meubles dans le jardin, un couple s’arrête et s’installe sur le lit. Un homme sans mains avec des crochets chromés fait le tour des maisons qu’il photographie et les vend. Un homme a tout vu dans sa vie, même sa mère dans son canapé qui embrassait un type devant la télé. « Ce matin là, elle me verse du Teacher’s sur le ventre et se met à le lécher. L’après midi elle essaye de se jeter par la fenêtre ». Amour, alcool et adultère. Elle entend du bruit à la grille, c’est la nuit, Cliff est saoul. Elle se met à la fenêtre c’est Sam le voisin, il a quelque chose à lui montrer. Il y a longtemps qu’il n’avait pas vu son père, en fait depuis que sa mère était partie et qu’ils avaient divorcé. Son père essaye d’expliquer. C’était l’anniversaire de Scotty, elle lui avait commandé un gâteau mais en sortant de l’école il s’était fait renverser par une voiture. Bill et Jerry se connaissent depuis l’enfance, ils se marient, des enfants, se voient le weekend tous ensemble. Un dimanche Jerry dit à Bill « je dis aux femmes qu’on va faire un tour ». Mauvaise idée. James et Edith sortent pour un bingo. Lui est agacé par un type jeune qui triche. Rien ne va, sa femme saigne(d’en bas) pourquoi toujours nous se dit il en reprenant son tricot. Ils étaient quatre copains qui partaient pêcher tous les printemps avec des couchages, des cartes et du whisky. Quand ils arrivèrent à la rivière, un corps flottait. Pour avoir attendu pour le signaler? Ce n’était ni Pearl Harbor, ni le déménagement de la ferme du grand père, qui avaient changé mon père, mais la mort de Simplet. Son bras qui montait et descendait dans son étang au milieu de ses perches. Burt, son ex, était venu s’excuser pour l’autre soir, il avait failli faire brûler la baraque. En discutant il vit qu’il y avait un cendrier sur la table, très lourd. Pendant qu’il se faisait coiffer, il entendit une drôle d’histoire. Le coiffeur demande à un certain Charles s’il avait eu son daim. L’autre lui répondit «je l’ai eu et je ne l’ai pas eu, ma réponse, c’est oui et non ». Il avait bouclé sa valise, il la quittait, il voulait partir avec le bébé, elle voulait le garder. Sa fille arrive de Milan, elle lui demande de raconter une histoire de quand elle était bébé, il lui parle de la soirée où il devait aller chasser les oies avec Carl. Ce soir là ils étaient deux couples autour d’un verre et la discussion porta sur l’amour, qu’est-ce que l’amour? Terri parle alors de ce qui lui est arrivé avant de rencontrer Mel. L.D. rentra saoul comme souvent, Maxine lui dit de dégager, elle avait la petite avec elle, c’était devenu une maison de fous. Si on aime les nouvelles minimalistes souvent plus suggérées que développées alors ce tome deux des œuvres complètes de Carver est un pur chef d’œuvre. La vie dans toute sa simplicité et sa complexité, l’alcool omniprésent avec ses ravages. Je ne m’en lasse pas.

  M. LAVEZE Gérard - Le 08 avril 2025 à 06:22