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Mariage arrangé / Jacques Secondi
Article
Réflexion, en octobre 2010, sur l'enseignement supérieur et la relation entre les grandes écoles et les universités, en France, où une priorité absolue est accordée aux grandes écoles qui reçoivent 20% des budgets alors qu'elles ne représentent que 5% des étudiants. Un effort payant au regard de la qualité intellectuelle des élèves qui sortent de ces établissements, mais une question se pose : alors que ces ingénieurs, gestionnaires et managers de très haut niveau formés dans les grandes écoles sont formatés pour piloter les grandes entreprises et les hautes administrations, est-ce seulement à cette place que la France (en guerre pour se conserver une place au sein de l'économie mondialisée) a le plus besoin d'eux ? Le principe de rapprochement entre les grandes écoles et les universités est ainsi en réflexion afin de renforcer les capacités d'innovation et de recherche dans les universités et d'y intégrer l'excellence. Explications. Points abordés : recherche chercheur inspirés ; les grandes écoles, avant tout des pépinières de haut dirigeants ; question sur la priorité accordée aux grandes écoles ; une organisation en silo, encore trop verticalisée ; l'accord sur le rapprochement est général, sa radicalité l'est moins ; le bonheur est-il dans le Pres (pôle de recherche et d'enseignement supérieur) ? ; en attendant d'hypothétiques grandes manoeuvres, la prudence est de mise. Encadrés : histoire, la brouille est ancienne ; recherche, le cas d'école du CNRS. Avis croisés : pourquoi ne pas fusionner les grandes écoles et les universités ?
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1537, 07/10/2010»
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