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Guerre et Paix / Franck Bouaziz
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"La non- intervention, ce mot énigmatique et diplomatique qui signifie la même chose qu'intervention." Le propos est de Talleyrand et n'a finalement pas pris une ride. La scène internationale vit au rythme de l'interventionnisme en Libye, en Afghanistan ou en Irak mais aussi de l'immobilisme face à la Syrie ou l'Iran. Depuis 2005 toutefois, le principe de souveraineté des Etats est officiellement remis en cause par l'ONU. Désormais une intervention militaire destinée à protéger des populations victimes de crimes de guerre ou d'un génocide est licite. Pour autant, le déclenchement du droit d'ingérence, sa mise en oeuvre sur le théâtre des opérations, tout comme sa durée, demeurent encore dans le flou artistique. Sans compter que les dommages collatéraux ou l'enlisement de certaines opérations peuvent finir par se retourner contre leurs initiateurs. Les militants de l'instauration d'un nouvel ordre international ne sont pas au bout de leur peine.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1579, 08/09/2011»
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