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La Dissuasion nucléaire sous la présidence Obama. Bilan d'étape et perspectives / Guillaume de Rougé
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En renouant avec l'horizon d'un monde sans armes nucléaires, la première administration Obama a indirectement recherché une implication accrue des autres grandes puissances nucléaires, la Russie et la Chine, dans la lutte contre la prolifération, en priorité dans les crises iranienne et nord-coréenne. Mais l'administration Obama 2 rencontre des difficultés croissantes pour concilier la logique du Global Zero avec le maintien d'une tradition américaine de supériorité, ou primacy, dans le domaine nucléaire. D'un côté, les Etats-Unis cherchent à instaurer une forme de stabilité stratégique avec la Russie et la Chine, dans le cadre d'une reconnaissance de vulnérabilités mutuelles. Mais, d'un autre côté, Washington estime que les conditions de la stabilité stratégique ne peuvent plus être circonscrites au domaine nucléaire. Deux facteurs semblent témoigner des limites de cette notion, et jouent un rôle croissant dans le débat américain relatif à la dissuasion. Ces deux facteurs sont d'une part les évolutions en Asie, en particulier les perspectives de la relation sino-américaine, et d'autre part les incertitudes relatives à la militarisation du cyberespace.
Voir le numéro de la revue «Hérodote, 149, 01/06/2013»
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