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"The Smell Of Us" de Larry Clark
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1995-2015. Seulement vingt ans, sept films, et pourtant Larry Clark est aujourd'hui l'un des plus grands. Il y a d'abord "Kids" (1995), le film de l'Amérique grunge plus encore que My Own Private Idaho (Van Sant) et Gummo (Korine). Début du scandale même si le film est maintenant un classique. Aux Cahiers les hostilités sont lancées par une notule assassine avant sa réhabilitation dans un texte splendide de Iannis Katshanias (Qu'est-ce qui s'est passé?, janvier 1996) . Larry Clark n'a jamais été un auteur Cahiers pour les équipes qui se sont succédé. Ses films, en général plutôt soutenus, sont absents des classements de fin d' année et n 'ont pas l'honneur de la couverture. Et pourtant il n'y a rien à jeter. Ni les tentatives dans le système , avec des stars, le délicieux Another Day in Paradise (1998) et le violent Bully (2001). Ni le provocateur et grimaçant Ken Park (2002). Ni, surtout, le merveilleux Wassup Rockers (2005), un film en état de grâce, doux, drôle, harmonieux. Maifa Girl (2012) , même pas sorti, posté sur Internet, est la seule déception, tant le cinéaste ronronnait. C'est aussi pour cela que The Smell of Us surprend : le lion se relève et rugit.
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 707, 01/01/2015»
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