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De quoi la gauche est-elle malade ?
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Le constat est sans équivoque : le Parti socialiste finit le quinquennat en très mauvaise posture. Le président François Hollande a battu des records d'impopularité et le futur vainqueur de la primaire socialiste a peu de chances de se retrouver au second tour de l'élection présidentielle. Mais ce glissement de terrain politique s'accompagne d'un changement plus profond, qui touche aux valeurs mêmes de notre civilisation. Les idéaux de partage, d'égalité, de solidarité, d'hospitalité, portés notamment par la tradition socialiste, mais aussi par l'Etat providence, sont en net repli. Au chevet de la gauche malade, deux diagnostics contradictoires s'affrontent : la gauche souffre-t-elle d'avoir trahi la cause du peuple ? D'avoir choisi de défendre les désirs de la bourgeoisie bohème plutôt que la dignité des plus modestes ? Ou bien souffre-t-elle de ne pas avoir su adapter ses principes à la nouvelle donne de la liberté individuelle, de la révolution technologique ou des enjeux écologiques ? En somme : pas assez proche du peuple ou pas assez moderne, la gauche ? Sommaire. Les constellations de la gauche. Jean-Claude Michéa : "Les gouvernements rendent plus de comptes à leurs créanciers qu'à leurs propres citoyens". Les mutations des gauches européennes. Recherche modernité désespérément. Eric Fassin, Marcel Gauchet : ce qui nous sépare.
Voir le numéro de la revue «Philosophie magazine, 106, 01/02/2017»
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