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Le Saint Empire économique allemand / Pierre Rimbert
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Souvent envié, le succès économique allemand repose sur la puissance de son industrie, automobile, notamment. Pour parvenir à tel niveau de compétitivité, l'Etat allemand est loué pour ses capacités de réforme du marché du travail. Par contre, sa longue tradition de délocalisation industrielle vers le groupe Visegard (composé par la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie) est souvent mal connue, malgré sa longévité. La chute du mur de Berlin et l'intégration européenne de l'ancien bloc de l'est n'ont en rien modifié le procédé. La stratégie de délocalisation, appelée trafic de perfectionnement passif, est une pourtant procédure transparente. L'exportation temporaire d'un bien intermédiaire (ou de pièces détachées) dans un pays non membre où il sera transformé, façonné, perfectionné avant d'être réimporté dans son pays d'origine en bénéficiant d'une exemption partielle ou totale de droits de douane est admise par le droit européen depuis 1986. Seuls les Allemands ont su tirer parti de cette procédure, leur assurant leur avance économique au sein de l'Union européenne. Explications. Peu des chiffres.
Voir le numéro de la revue «Le Monde diplomatique, 767, 01/02/2018»
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