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Portrait du vieil homme en feu / Vincent Malausa
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S'attaquer en 2022 à cet étrange fétiche du cinéma hollywoodien qu'est devenu "Top Gun" (Tony Scott, 1986) est un défi qui dépasse assez largement le film lui-même, pur produit de propagande militaire sorti aux heures les plus sombres (politiquement et cinématographiquement) de l' Amérique reaganienne. Le film, s'il s'est vu redoublé au fil des ans d'une légende occulte longuement décryptée par Tarantino dans "Sleep With Me" (une romance homo-érotique où les cuirasses des F-14 importent moins que celles, tout aussi rutilantes, des pilotes qui se reniflent et s'affrontent sous le soleil de Californie pour le titre de meilleur pilote d'élite), fut aussi la rampe de lancement d'un mystère - Tom Cruise - qui n'a cessé de défier les limites du temps pour nous parvenir intact, près de quarante ans plus tard, dans ce "Top Gun : Maverick".
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 788, 01/06/2022»
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