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Voyou academy : La délinquance juvénile d'aujourd'hui est l'insécurité de demain / Franck Bouaziz
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Que faire des 150 000 mineurs qui chaque année ont "affaire avec la justice" ? Prôner la thérapie douce et examiner leur parcours comme une cause essentielle de leur comportement ou les considérer comme des délinquants à part entière, a fortiori s'ils sont récidivistes, et donc les sanctionner comme leurs aînés ? Faut-il les confiner dans des casernes comme vient de le suggérer le député Eric Ciotti ou alors tenter de leur redonner une formation dans des foyers éducatifs ? La délinquance des jeunes est un casse-tête pour les décideurs politiques. Plus encore que celle des majeurs, elle suscite des réactions violentes et instantanées de l'opinion publique. Elle a, en outre, tendance à croître et à devenir plus précoce. Le pouvoir actuel semble avoir choisi l'option de la fermeté en limitant les spécificités de la justice des mineurs, le tout en désaccord avec les juges et les éducateurs spécialisés. Tous seraient cependant bien inspirés de trouver un consensus car aujourd'hui plus qu'hier, la délinquance des mineurs est la voie d'accès privilégiée vers la marginalisation ou le crime organisé.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1587, 03/11/2011»
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