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Cette obscure détresse qu'on appelle la vie / Stéphane Guégan
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Trinity College, les Années folles... La vingtaine encore, Samuel Beckett enseigne la littérature française à Dublin, et pas n'importe laquelle. Ce fou de Joyce, son génial mentor, s'est entiché de Proust, de Gide et un peu d'André Breton. En poésie, il brûle surtout pour Baudelaire, Rimbaud et Apollinaire. Il retrouvera, un demi-siècle plus tard, alors que Godot et le prix Nobel de 1969 l'ont starisé, sa traduction du "Bateau ivre". L'âge n'éteindra jamais son goût pointilleux pour la transmutation des langues. Le quatrième et dernier volume de sa correspondance le montre à plus de 60 ans bûchant le "Zone" d'"Alcools".
Voir le numéro de la revue «Revue des deux mondes, 3796, 01/09/2018»
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