1 avis
Livre
Rimbaud le fils / Pierre Michon
Edité par Gallimard. [Paris] - 1991
Voir la collection «L'Un et l'autre (Paris).»
Autres documents dans la collection «L'Un et l'autre (Paris).»
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
Avis des lecteurs
-
Rimbaud le fils
Rimbaud le fils de Pierre Michon Une mère mauvaise, Vitalie Cuif, un père capitaine qui s’éclipsa lorsqu’il eut six ans, très vite il va faire des vers, en latin, en français, il est brillant à l’école. Sa mère ne savait pas qu’il était Arthur Rimbaud mais »oui, on peut penser que l’alexandrin séculaire fut prodigieusement exalté puis détruit vers 1872, par une femme triste qui grattait, cognait et délirait dans un enfant ». Il eut Izambarde pour maître, qui avait lui aussi versifié, mal, avait abandonné. Puis, à l’étroit dans les Ardennes il envoya ses vers à Banville, »comme les jeunes demandent aux vieux de les aider à voler ». Alors, le vieux, « qui n’était pas malhonnête, qui avait perdu depuis beau temps cette rime intérieure mais savait la reconnaître chez les autres », lui répondit. Il va dès lors voguer vers Paris, Montmartre, Verlaine, les potes, les poètes, les bistrots et …l’absinthe. Pierre Michon nous fait revivre Rimbaud, pas tant d’un point de vue biographique mais par les autres, leurs regards, ça qu’ils en ont dit, ce qu’ils en ont pensé, leurs interactions. Et comme très souvent, Michon questionne inlassablement la création, ce mystérieux processus qui habitera Rimbaud de Charleville à Marseille en passant par Paris et l’Abyssinie, même quand il traversait des périodes sans écrire mais pendant lesquelles, peut-être, Vitalie Cuif, sa mère, s’agitait fortement à l’intérieur. Une très belle analyse.
M. LAVEZE Gérard - Le 23 mai 2025 à 09:14