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Jeu de Go / Patrick Arnoux
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Véritable fièvre acheteuse des entreprises chinoises, en Europe et en France, suscitant à la fois craintes et envie. Des hôtels, des clubs de vacances, des usines de chimie, un demi-aéroport toulousain, etc. Ces acquisitions ou prises de participation répondent à une logique : celle du joueur de Go qui, par pose de pions sur le "damier", conquiert peu à peu un vaste territoire. Elles répondent à la nécessité pour les entreprises chinoises de monter en gamme pour quitter le simple statut de sous-traitant, via l'acquisition de savoir-faire pour proposer des produits de hauts niveaux technologiques, et aussi de gagner en soft power en s'invitant dans les conseils d'administration des entreprises occidentales. Une stratégie renforcée par le programme "une ceinture, une route" qui prévoit d'ouvrir de nouvelles routes terrestres, ferroviaires et maritimes aux entreprises chinoises. Quelques données chiffrées sur les investissements chinois internationaux : la vielle Europe est la cible prioritaire en réunissant 60% de ces investissements, contre 25% aux Etats-Unis et 15% en Afrique et en Asie.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1846, 09/12/2016»
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