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Lire le sport : Culture de masse & médiatisation du phénomène sportif à la Belle Epoque / Philippe Tétart
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Le dimanche 16 avril 1905, au Parc des Princes, les footballeurs du Gallia Club de Paris battent le Racing Club de Roubaix et deviennent champions de France. Quoiqu'ils publient chaque jour une rubrique sportive, Le Petit Parisien , L'Intransigeant , L'Humanité , Le Figaro , La Croix , Le Temps , L'Aurore , Le Gaulois , Gil Blas et Ouest-Eclair n'en disent mot. Le football est peu suivi par les quotidiens. Il n'occupe que 1,5% de leurs briques spécialisées. Ces dernières couvrant alors environ 3,5% des journaux, le football ne compte donc que pour 0,05% de leur surface informative. On est alors à des années-lumière de sa surmédiatisation actuelle ou d'un entre-deux-guerres au cours duquel la tension événementielle liée au ballon rond imprègne de plus en plus l'agenda sportif médiatique et social. Deux chiffres en témoignent. En 1938, le football occupe plus de 20% de la surface des rubriques sportives des quotidiens nationaux et régionaux et, surtout, 4% de leur surface totale.
Voir le numéro de la revue «Historiens et géographes, 437, 01/11/2016»
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