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Crédit et filières marchandes au XVIIIe siècle / Pierre Gervais
Article
Le crédit marchand au XVIIIe siècle était la principale source de profit des agents économiques. Gérant numéraire, effets de commerce et comptes courants ouverts à leurs clients, des négociants atlantiques, tels Gradis de Bordeaux, qui importait des produits coloniaux (indigo, sucre, café) et exportait vin et farines vers Québec, ou Hollingsworth de Philadelphie, un gros marchand de farines et de denrées coloniales, dominaient les marchés locaux grâce à des réseaux de crédit spécialisés intégrant l'échange marchand et des contraintes morales ou sociales. Les analyses weberienne ou en termes d'Homo oeconomicus de ces activités complexes de crédit conduisent à des anachronismes ; l'auteur propose d'adopter une vision plus historicisée de l'activité économique, des réseaux de crédit et de la recherche du profit à l'époque moderne.
Voir le numéro de la revue «Annales, 67-4, 01/10/2012»
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