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Le Business de la démocratie participative / Brigitte Menguy
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Des acteurs privés qui vendent à des collectivités publiques des applications, logiciels et outils permettant de recréer du lien entre acteurs publics et citoyens : la démocratie participative est bel et bien un marché, avec de réelles opportunités financières derrière. A l'heure où les citoyens vont de moins en moins voter, les autres formes de participation sont pourtant en hausse : vie associative, contribution à la vie publique, expression numérique... Autant de chemins que les acteurs publics souhaitent exploiter pour redorer la démocratie. Mais utiliser ces nouveaux outils numériques proposés n'est pas anodin. Cela revient à confier une partie du fonctionnement politique à des acteurs privés, ce qui peut être mal vu par les citoyens, même si l'objectif final est de rétablir du lien avec eux. Ils se méfient également d'une simple action de communication politique, avec des soi-disant partenariats publics-privés qui dans la réalité ne changeraient pas le fonctionnement du système. La privatisation de la démocratie participative est donc un sujet sensible, et il faudra du temps pour que ces acteurs privés gagnent réellement la confiance de tous. Sommaire. Le business de la démocratie participative. Commercialiser la citoyenneté n'est pas sans danger. Des prestataires aux business models à risque. "La démocratie participative répond aux règles du marché". Dossier. Pas de chiffres.
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